L’histoire d’un navet qui n’en est pas un …
Après avoir été au Moyen-Age et au XVIIIème siècle l’un des légumes-racines les plus prisés Il a complètement disparu pendant deux siècle pour faire un retour en force aujourd’hui sur les marchés, grâce aux efforts des jardiniers collectionneurs.
Il figure en bonne place sur les catalogues de « légumes oubliés » de la Ferme de Sainte-Marthe.
Le cas du Panais illustre à merveille les efforts entrepris par les pionniers de l’Agriculture Biologique pour réhabiliter les richesses de notre patrimoine végétal et faire redécouvrir leurs qualités gustatives, nutritionnelles et gastronomiques.
Voilà un légume-racine, dont l’empereur romain Tibère aimait tellement la saveur qu’il en faisait venir régulièrement de Gelduba, sur le Rhin pour sa consommation personnelle.
Le Panais long était très apprécié en Angleterre au XVIème et XVIIème siècle.
Il figurait encore parmi les légumes les plus utilisés en France en 1850.
Cette espèce d’ombellifère (car ce n’est pas un navet) est particulièrement bien adapté aux climats de l’Europe du Nord. Il résiste au gel, il est extrêmement productif et facile à conserver.
Le grand public le connaît encore mal. On le trouve actuellement surtout dans les points de ventes de produits bio.
Sa grosse racine blanche, charnue, trois à quatre fois plus grosse que la carotte est très sucrée et aromatique.
Il se marie admirablement avec les autres légumes, en potage ou en pot-au-feu auxquels il donne un parfum délicat.
On lui reconnaît des propriétés diurétiques et désintoxicantes.